à Caroline Bénichou
http://lesyeuxavides.blogspot.fr/
Bernard Faucon / Galerie VU'
J’ai
découvert votre blog lors d’une recherche sur le nom de Bernard Faucon. J’ai lu
quelques phrases et j’ai été éblouie. Ces phrases étaient déjà chez moi, dans
la pénombre, enfouies sous des plis et des replis et tout d’un coup Lumière. Elles apparaissaient
noires et fines sur la blancheur de l’écran.Dois-je vous avouer que je n’ai pas
pu lire vos autres textes ? Je ne voulais pas les voir, je ne voulais pas
que quelqu’un extraie pour moi toutes ces pépites enfouies, je les évitais si bien
jusqu’à présent. J’avais peur de ce que je pourrais découvrir. La beauté,
la pureté, la sensualité. J’avais très peur. Une sorte d’effroi blanc qui
couvre instantanément toutes choses trop justes, trop moi peut-être ?Je
vous ai demandé comme amie. J’ai mis longtemps à le faire. Et si vous disiez non ? Vous avez mis
longtemps à accepter. Très.J’espérais que des images choisies par vous
apparaissent sur mon fil. Par inadvertance. Qu’il m’arrive quelque chose sans
que je n’aie rien à faire. Que je me fasse surprendre. Mais l’algorithme de
facebook me refusait ce cadeau.Vous étiez lectrice aux Rencontres d’Arles. Je
me suis dit Accorde-toi ce
plaisir, offre-toi une rencontre qui ne serve à rien. Une vraie rencontre.
Bien sûr vous êtes la
seule à m’avoir demandé pourquoi je venais vous voir, pourquoi je vous avais
choisie parmi les dizaines de lecteurs. Il fallait bien que je réponde Pour le plaisir de vous rencontrer.
Évidemment je ne me
souviens de rien de ce que vous m’avez dit. Pas même de la citation que vous
m’avez répétée plusieurs fois à propos de mon travail. Je me souviens seulement
de votre dernière phrase. Je
crois qu’il faut qu’on se revoie.et depuis :