lundi 12 décembre 2016

Les belles rencontres 2. De l'avidité de nos yeux

à Caroline Bénichou
http://lesyeuxavides.blogspot.fr/


Bernard Faucon / Galerie VU'



J’ai découvert votre blog lors d’une recherche sur le nom de Bernard Faucon. J’ai lu quelques phrases et j’ai été éblouie. Ces phrases étaient déjà chez moi, dans la pénombre, enfouies sous des plis et des replis et tout d’un coup Lumière. Elles apparaissaient noires et fines sur la blancheur de l’écran.Dois-je vous avouer que je n’ai pas pu lire vos autres textes ? Je ne voulais pas les voir, je ne voulais pas que quelqu’un extraie pour moi toutes ces pépites enfouies, je les évitais si bien jusqu’à présent.  J’avais peur de ce que je pourrais découvrir. La beauté, la pureté, la sensualité. J’avais très peur. Une sorte d’effroi blanc qui couvre instantanément toutes choses trop justes, trop moi peut-être ?Je vous ai demandé comme amie. J’ai mis longtemps à le faire. Et si vous disiez non ? Vous avez mis longtemps à accepter. Très.J’espérais que des images choisies par vous apparaissent sur mon fil. Par inadvertance. Qu’il m’arrive quelque chose sans que je n’aie rien à faire. Que je me fasse surprendre. Mais l’algorithme de facebook me refusait ce cadeau.Vous étiez lectrice aux Rencontres d’Arles. Je me suis dit Accorde-toi ce plaisir, offre-toi une rencontre qui ne serve à rien. Une vraie rencontre.
Bien sûr vous êtes la seule à m’avoir demandé pourquoi je venais vous voir, pourquoi je vous avais choisie parmi les dizaines de lecteurs. Il fallait bien que je réponde Pour le plaisir de vous rencontrer.
Évidemment je ne me souviens de rien de ce que vous m’avez dit. Pas même de la citation que vous m’avez répétée plusieurs fois à propos de mon travail. Je me souviens seulement de votre dernière phrase. Je crois qu’il faut qu’on se revoie.et depuis :


PS : Facebook m'ayant refusé ce cadeau spontané, j'ai demandé à Caroline Bénichou de choisir elle-même la photo qui illustrerait cet article